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Transition juste et crise de l’énergie en Europe

Une déclaration a été lue au nom des 4 fédérations syndicales françaises affiliées aux fédérations syndicales européennes EPSU et IndustriaLL Europe lors de l’échange avec le représentant de la Commission européenne...

Une déclaration a été lue au nom des 4 fédérations syndicales françaises affiliées aux fédérations syndicales européennes EPSU et IndustriaLL Europe lors de l’échange avec le représentant de la Commission européenne. Cette déclaration conjointe sur la transition juste visait à encourager « une transformation de notre économie et de notre mode de vie d’une manière socialement durable et acceptable ».

Pour la FCE-CFDT, le constat est que, depuis le mois d’octobre 2021, les marchés de l’électricité et du gaz européens traversent conjointement une grave crise qui se caractérise par une flambée des prix, et donc des factures des consommateurs partout en Europe.

Ces prix élevés persisteront malheureusement en raison de l’utilisation des centrales à gaz comme unités marginales de production. 

Rien ne permet de dire aujourd’hui que cette crise soit conjoncturelle, mais au contraire tout permet de penser qu’elle est véritablement structurelle.

Elle remet en cause la possibilité pour tous les consommateurs de disposer d’une énergie à un prix accessible, et fragilise encore les plus pauvres d’entre eux.

Les Etats européens sont en grande difficulté pour trouver des mesures palliatives leur permettant de limiter les effets de la hausse des prix de l’électricité qui pèse lourd sur le budget des entreprises consommatrices, des ménages, mais aussi des entreprises énergétiques.

En France, le gouvernement a décidé d’augmenter de 20 TWh en 2022 le volume d’électricité non carbonée nucléaire que le groupe EDF sera contraint de vendre à ses concurrents à un prix très bas, beaucoup plus bas d’ailleurs que celui auquel EDF devra, lui, racheter cette électricité qu’il a pourtant déjà vendue sur les marchés énergétiques en Europe. Cette décision pèse lourdement sur les résultats du Groupe EDF, avec une perte de recettes d’environ 8 Md€ sur l’année 2022… et ainsi certainement compromettre ses investissements, et donc la transition bas carbone française et la sécurité d’approvisionnement d’électricité en Europe au regard du rôle central que joue le parc nucléaire français dans la base de production électrique pilotable européenne.

Cette crise met donc en péril la soutenabilité de la décarbonation de l’économie par l’électrification des consommations.

Elle met en péril le futur financement de nouveaux moyens de production électrique décarbonés, les investissements de développement, comme de sécurisation des installations de production existantes.

L’architecture actuelle du marché telle qu’elle est conçue, l’importance prise par les marchés de court terme fragilisent, selon la FCE-CFDT, la transition énergétique elle-même, font exploser ses coûts et commencent déjà à détruire des emplois.

Pour la FCE-CFDT, il est important et nécessaire d’agir à plusieurs niveaux : 
– Enclencher dès que possible un bilan et une réforme du marché de l’électricité, décorréler le prix de l’électricité décarbonée de celui du gaz, revenir à des contrats de long terme permettant une visibilité sur l’évolution des prix et une meilleure sécurité d’approvisionnement pour les consommateurs européens.
– Travailler non pas sur des volumes d’emplois qui passent d’un secteur (nucléaire, thermique) à un autre en développement (énergies renouvelables) uniquement, en claquant des doigts, ou en l’écrivant comme le fait la Commission européenne, mais en s’investissant auprès des professionnels du secteur concerné pour construire un vrai plan d’accompagnement et de formation pour préparer la migration d’une partie des compétences nécessaires pour préparer l’avenir.


La FCE-CFDT restera vigilante sur la préservation du nombre d’emplois en Europe car, pour le moment, le compte n’y est pas !

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